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Jill Ellis, un savoir au service de l’équipe féminine des États-Unis

Lorie Shaull, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

C’est en 1966 en Angleterre que naît Jill Ellis dont le père est officier au sein de la Royal Navy. Bien que le pays soit le berceau du football, elle ne manie que très peu le ballon rond durant ses années passées au Royaume. Ce n’est qu’en 1981, lorsqu’elle et sa famille emménagent outre Atlantique, que l’occasion de manier le cuir lui est donnée. Même si elle est une joueuse épanouie au sein de son équipe universitaire de William & Mary, c’est vers le métier d'entraîneur que se prononce rapidement l'intérêt de Jill. Ainsi, la jeune anglaise fait ses gammes au sein de plusieurs équipes universitaires avec lesquelles elle obtient à chaque fois des résultats probants : en 14 ans, son bilan personnel est de 248 victoires, 14 matchs nuls et 63 défaites ! 

Son curriculum vitae ne passe pas inaperçu au sein de la fédération américaine qui lui propose le poste d’entraîneur principal de l’équipe nationale féminine des moins de 21 ans. Le début d’une longue et riche histoire d’amour entre Jill Ellis et la team USA. Près de huit ans après son intronisation dans les équipes jeunes, la britannique est choisie par la légendaire Pia Sundhage pour être son adjointe dès les jeux Olympiques 2008 disputés à Pékin. À ce poste, elle accompagne la sélection américaine et Pia Sundhage tout en haut de l’Olympe puisqu’elles décrochent ensemble l’Or Olympique en 2008 et en 2012. À l’issue de cette dernière compétition, la sélectionneuse suédoise en poste démissionne pour prendre les rênes d’une autre équipe nationale. En 2014, Ellis à alors le privilège de prendre les commandes de la sélection américaine. Surnommée la “dame de fer” par les médias locaux en raison de son origine et de son style basé sur la rigueur de ses entraînements, Jill Ellis a pour objectif de conquérir lors de la Coupe du Monde 2015, un troisième titre planétaire dans l’histoire de la sélection. 

Une mission qu’elle remplit avec brio puisque le 5 juillet à Vancouver, l’équipe des États Unis est officiellement championne du Monde après sa victoire contre les tenantes du titre japonaise. Les débuts idylliques de Jill seront quelque peu ternis l’année suivante lorsqu’elle et son équipe se font sortir dès les quarts de finale des jeux Olympiques de Rio par la Suède de son ancienne collègue Pia Sundhage. Mais la coach anglaise a de la ressource et elle est surtout déterminée à conquérir de nouveaux titres avec son équipe qu’elle cherche constamment à faire progresser. Peu avant le Mondial 2019, elle déclarait à propos de sa méthode de management : “Mon objectif, c’est de mettre chaque jour les filles en difficulté mentalement et physiquement. Elles pourraient souffrir voire échouer. Mais cela les forcera à puiser au plus profond d’elles”. 

Une méthode qui semble fonctionner puisque accompagnée de ses cadres comme Hope Solo, Megan Rapinoe ou encore Alex Morgan, Jill Ellis et la team USA sont de nouveau sacrés Championne du Monde en France après une victoire maîtrisée en finale face aux Pays-Bas. Avec cette nouvelle ligne à son palmarès, Jill devient la première entraîneuse de l’histoire à remporter consécutivement deux titres mondiaux. Naturalisée américaine, la cheffe d’orchestre Jill Ellis est l’une des coachs les plus titrées de l’histoire du football féminin. Forte de ses résultats, elle est nommée en 2015 et 2019 entraîneuse FIFA de l’année. 

Après son départ de la sélection en 2019, celle qui restera comme l’une des légendes du sport américain et planétaire s’engage auprès de la FIFA pour promouvoir le football féminin à travers le monde.

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