C’est en 1986 au Brésil, à Dois Riachos que voit le jour Marta Vieira da Silva dit Marta. Indissociable de la culture brésilienne, elle est très rapidement initiée au football prenant pour modèle certains de ses compatriotes comme Ronaldo ou Rivaldo. À l’âge de 14 ans, la véloce Marta est repérée par Helena Pacheco, célèbre entraîneuse du pays qui l’emmène à Rio pour signer avec le grand club local du Vasco de Gama. Après quelques matchs sous les couleurs blanches et noires du club des rameurs, Marta signe en 2002 à Santa Cruz, un autre club brésilien et enchaîne les bonnes performances qui lui permettent de découvrir les joies de la sélection nationale. En 2004, elle tente l’aventure européenne en rejoignant le club de Umea IK dans le championnat suédois, l’un des meilleurs du continent.
Dès sa première saison en Suède, Marta permet à son club de remporter la Ligue des Champions féminine et contribue à la deuxième place en championnat en scorant à 22 reprises. Elle récidive les années suivantes en empilant les buts et les titres puisqu’elle remporte quatre championnats et une coupe de Suède. Après 5 saisons passées à Umea, Marta désire évoluer aux États Unis, réputé à ce moment là pour son championnat considéré comme le plus relevé au monde. C’est dans cette optique qu’elle signe un contrat avec le Los Angeles Sol en 2009. Elle effectue un intermède de trois mois à Santos au Brésil afin d’aider le club de Sao Paulo dans sa quête de victoire en Copa Libertadores et en Coupe du Brésil. Elle contribue largement aux gains de ces titres en inscrivant un but en finale de la plus grande compétition sud-américaine et deux en finale de la Coupe nationale.
De retour aux États-Unis en 2010, son club des Los Angeles Sol connaît des déboires financiers qui obligent la brésilienne à changer de club. Elle rejoint donc le FC Gold Pride avec lequel elle est de nouveau meilleure réalisatrice du championnat. En plus d’être sacrée championne des États-Unis cette année-là, elle reçoit la récompense suprême américaine de meilleure joueuse de l’année. Pour la saison 2011, Marta évolue au Western New York Flash et participe à la conquête d’un nouveau titre national en terminant meilleure buteuse de la Women's Professional Soccer. S'ensuivent trois titres supplémentaires de championne de Suède avec le club de Tyreso (2012) puis de Rosengard (2014 et 2015) avec lesquels elle collectionne les buts marqués. Depuis, elle évolue au Orlando Pride, club de National Women’s Soccer League (NWSL).
Marta est considérée comme l’une des meilleures footballeuses de l’histoire. La technicienne hors pair a reçu à six reprises de la part de la FIFA le titre de meilleure joueuse de l’année entre 2006 et 2018. Même si elle n’a jamais remporté de Coupe du Monde avec sa sélection nationale, elle a une influence comparable à celle du Roi Pelé au pays des Cariocas. Tout comme lui, elle porte le numéro 10 sur le dos et a évolué à Santos. Les médias de son pays évoquent même une “Marta dépendance” de la sélection brésilienne. Grâce à Marta qui inscrit ce soir de juillet 2007 un doublé, l’équipe du Brésil remporte les jeux panaméricains au Maracana de Rio face aux redoutables Américaines. Après cette finale, Marta est immortalisée en voyant son empreinte de pied gravée dans le ciment de l’enceinte du stade. Une première pour une footballeuse !
Marta détient également un autre record tout aussi significatif : avec 18 buts à son compteur en cinq participations à un Mondial, elle devient à cet instant l’une des meilleures scoreuses de l’histoire des Coupe du Monde.
Originaire de Californie, Megan Rapinoe évolue au poste de milieu latéral ou d’ailier selon les matchs. Entre 2004 et 2008, elle défend les couleurs des Portland Pilots, l’équipe de son université de Portland, avec laquelle elle remporte le championnat de sa conférence à quatre reprises. Fort de ses bonnes performances, elle est la deuxième joueuse sélectionnée par les Chicago Red Stars lors de la création de la Women’s Professional Soccer en 2009, lançant ainsi sa carrière de joueuse professionnelle.
La footballeuse américaine est ensuite recrutée en 2011 par les Philadelphia Independence puis signe aux MagicJack quelques mois plus tard avant d’effectuer une pige australienne à Sydney. Lors de la saison 2013, la californienne décide de traverser l'Atlantique en rejoignant la France et l’Olympique Lyonnais, l’un des plus grands clubs d’Europe d’un football féminin en pleine expansion. Elle quitte le club 1 an plus tard et rentre aux États Unis à Seattle en signant à l’OL Reign, club détenu majoritairement par le groupe de l’Olympique Lyonnais. Avec son club, elle est en 2014 et 2015 deux fois finaliste de la National Women’s Soccer League (NWSL), la première division de football féminin américaine.
Mais c’est en sélection que le parcours de Rapinoe est le plus impressionnant. Internationale depuis 2006, elle s’impose rapidement comme une cadre de l’équipe et est la préposée aux coups de pied arrêtés de son équipe grâce à sa faculté de tirer aussi bien du pied gauche comme du droit. D’abord championne olympique en 2012 à Londres, elle devient championne du Monde en 2015 au BC Place Stadium de Vancouver lors du troisième sacre de son équipe nationale. En 2019, alors que la Coupe du Monde se déroule en France et la finale sur le terrain du Groupama Stadium, antre de son ancien club de Lyon, elle ouvre le score d’une finale remportée 2-0 contre les Pays Bas. Capitaine bis de son équipe, elle termine également co-meilleure réalisatrice de cette huitième édition de la Coupe du Monde ce qui lui vaut d’être désignée meilleure joueuse du tournoi planétaire.
Cette même année, elle est lauréate du deuxième Ballon d’Or féminin de l’histoire, faisant d'elle la première américaine à remporter la plus prestigieuse récompense individuelle. Par ce qu'elle a accompli, Megan Rapinoe est l’une des plus grandes figures de proue du football féminin et contribue activement à son développement.