Matchs Football

L’été rime souvent avec grande compétition internationale. Du 5 au 31 juillet prochain, les meilleures nations européennes de football féminin livreront bataille pour décrocher le titre de championne d’Europe. Disputé sur les terres du football, en Angleterre, le tournoi rassemblera les 16 meilleures nations du Vieux Continent à l’occasion de cette treizième édition organisée par l’UEFA. Petit tour d’horizon des enjeux, des caractéristiques du tournoi et des favorites à la victoire finale !

Le choix s’est porté sur cette candidature à la suite d’un vote réalisé le 3 décembre 2018 au siège de l’UEFA à Nyon en Suisse. L’avantage de cette candidature est son coût estimé relativement faible puisque l’intégralité des installations et des enceintes qui reçoivent les rencontres sont déjà existantes et ne nécessitent pas d’être rénovées. Vous trouverez d’ailleurs plus loin dans l’article la liste des 9 stades retenus pour accueillir les rencontres de ce Championnat d’Europe des nations. Initialement, la compétition devait se tenir en juillet 2021 mais elle a été repoussée à l’année suivante suite au décalage du tournoi masculin du fait de la pandémie de Covid 19.

C’est la deuxième fois, après l’édition disputée en 2005, que l’Angleterre aura l’honneur d’accueillir les meilleures joueuses européennes sur son territoire. Il y a 17 ans, des records d’affluence ont été battus avec près de 30 000 spectateurs qui avaient assisté au premier match de l’équipe locale à l’Etihad Stadium de Manchester ! Cette année encore, l’UEFA prévoit une immense foule qui se rendra au pays de la Reine Élizabeth. En effet, un an avant le tournoi, plus de 140 000 des 700 000 billets disponibles avaient déjà trouvé preneur ou preneuse, avant même que la liste des matches ne soit connue. Le record actuel de plus de 245 000 personnes ayant assisté à la phase finale de 2017 aux Pays-Bas, quatre ans plus tôt, devrait tomber à cette occasion. 

LES 16 ÉQUIPES QUALIFIÉES ET LE TIRAGE AU SORT DES PHASES DE GROUPES  

La première nation à s’être qualifiée pour l’évènement est bien sûr l’équipe d’Angleterre, intégrée d’office à la phase finale en tant que pays organisateur. Pour les autres, il faut en passer par la difficile étape du tour préliminaire en s’extirpant de l’un des 9 groupes dans lesquels sont répartis 47 pays. 7 de ces groupes comportent cinq nations alors que deux autres sont composés de six équipes. Seuls les neuf vainqueurs de groupe et les trois meilleurs deuxièmes compostent directement leur ticket pour l’Angleterre. Les six autres seconds se disputent les trois dernières places via un ultime barrage disputé en match aller/retour. Après l’édition précédente disputée aux Pays-Bas, c’est la deuxième fois qu’une phase finale de l’Euro se dispute à 16 équipes. 

Parmi les équipes ayant terminé soit à la première, soit à la deuxième place de leurs groupes de qualifications, sont qualifiés : les Pays Bas, le Danemark, l’Italie, l’Autriche, la France, la Norvège, l’Espagne, la Finlande, la Belgique, l’Allemagne, la Suède et l’Islande. La Russie, l’Irlande du Nord et la Suisse avaient rejoint les 12 premiers qualifiés après leur victoire en barrages en avril 2022. Néanmoins, après décision du comité exécutif de l’UEFA, ce dernier décide de l’exclusion de la Russie en réponse à la guerre menée par les autorités gouvernementales de ce pays en Ukraine. C’est le Portugal, déchue en barrages par ces mêmes russes, qui est repêché à sa place.

GROUPE A
ANGLETERRE (8)
NORVÈGE (11)
AUTRICHE (21)
IRL. DU NORD (47)
GROUPE B
ALLEMAGNE (5)
ESPAGNE (7)
DANEMARK (15)
FINLANDE (29)
GROUPE C
PAYS-BAS (4)
SUÈDE (2)
SUISSE (20) 
PORTUGAL (30)
GROUPE D
FRANCE (3)
ITALIE (14)  BELGIQUE (19)
ISLANDE (17)

Le tirage au sort des groupes a été effectué le 28 octobre dernier à Manchester, qui accueillera le match d’ouverture du tournoi. Avant le tirage au sort, les équipes ont été réparties en quatre chapeaux en fonction de leur classement FIFA plus ou moins élevé. Comme le veut la tradition, le pays organisateur est placé dans le chapeau 1 des têtes de séries aux côtés des meilleures nations du classement. Les tenantes du titre néerlandaises figurent bien entendu dans celui-ci. Chacun des groupes sera composé de quatre sélections. Après le tirage au sort, voici quelle sera la composition des quatre poules de la phase de groupes qui débutera dès le 5 juillet prochain, avec entre parenthèses le classement FIFA de la sélection concernée : 

Durant cette phase de groupe, chaque équipe rencontre les autres sélections qui composent son groupe. Celles qui termineront aux deux premières places du classement seront directement qualifiées pour les quarts de finale.

Les deuxièmes d’un groupe joueront alors leur tour suivant contre le 1er d’un groupe voisin (A vs B, C vs D). Par exemple, le premier du groupe A affrontera le second du groupe B alors que le premier de ce même groupe sera opposé au deuxième du A.  Pour la suite de la compétition, le tableau est préalablement établi de manière à ce que deux équipes sorties d’un même groupe ne puissent s’affronter avant la finale.

      LES 9 THÉÂTRES DES RENCONTRES 

Le colosse des stades anglais (90 000 places assises) est situé en plein cœur de Londres. Rénové en 2007, il aura la particularité de n’accueillir qu’un seul match lors de cet Euro mais pas n’importe lequel puisqu’il s’agira tout simplement de la finale, le 31 juillet prochain. 

Si l’édition organisée par l’Angleterre en 2005 avait également vu son match d’ouverture se passer à Manchester et à l’Etihad Stadium, c’est cette fois dans l’antre d’Old Trafford, cher aux fans de United que sera donné le premier coup d’envoi du tournoi. Tout comme le stade de Wembley, le stade mancunien ser a à usage unique lors de cette compétition continentale. Le Théâtre des rêves, tel est son surnom, est capable d’accueillir plus de 75 000 fans en son sein. 

L’enceinte, située en plein centre de la ville de Sheffield dans le nord de l’Angleterre, à été construite en 1855. Elle a subi une rénovation et une extension en 2006 qui porte sa capacité à plus de 32 000 spectateurs les jours de matchs. Quatre rencontres dont une demie finale se joueront dans le stade où joue actuellement les Blades, l’équipe fanion locale qui évolue en deuxième division anglaise après avoir goûté à la Premier League lors de la saison 2020-2021. 

Le stade des Saints de la célèbre ville portuaire de Southampton est capable d’accueillir plus de 32 000 spectateurs. L’édifice servira uniquement aux rencontres du groupe A puisque trois rencontres s’y joueront dont l’une opposant l’équipe d’Angleterre à l’Irlande du Nord pour un bouillant derby britannique. 

Le plus communément Amex Stadium (32 000 places assises) en raison d’un contrat de sponsoring qui le lie, est localisé à l’extrême sud de l’Angleterre, dans le Sussex. Ouvert au public depuis 2011, l’une de ses curiosités est de voir régulièrement des faucons être amenés au stade afin d'empêcher la nidification des mouettes et des pigeons consécutif à la proximité du stade avec la mer. L’équipe masculine locale, qui évolue au premier échelon national, est en cette raison surnommée les Seagulls. 

Lui aussi doté d’une capacité d’accueil de près de 30 000 spectateurs, le stade du MK Dons à également reçu en son sein plusieurs matchs de la Coupe du Monde de rugby masculin en 2015. Ville nouvelle au nord de Londres, Milton Keynes est depuis de nombreuses années considérée comme la « capitale énergétique du Royaume-Uni », notamment en raison de l’exigence des normes appliquées à ses bâtiments en matière d’efficacité énergétique.  

Retour à Londres dans la localité de Brentford pour les fans de football qui voudraient assister aux rencontres du groupe B composé de l’Espagne ou encore de l’Allemagne. L’enceinte de plus de 17 000 places est la dernière de cette sélection à être sortie de terre puisque sa construction s’est achevée en 2020. 

N’ayez crainte, il ne vous faudra pas traverser l’Atlantique et rejoindre Big Apple si vous voulez réserver l’une des 12 000 places du New York Stadium, pour assister aux trois rencontres qui s’y joueront. En effet, l’enceinte ne doit son nom qu’à son emplacement à Rotherham dans le Yorkshire du sud, à quelques encablures de la ville de Sheffield. Un quart de finale de cet Euro entre le premier du groupe D et le second du groupe C y aura lieu le 23 juillet. 

Un stade à la plus pure tradition architecturale britannique avec ses quatre tribunes très proches du terrain. En temps normal, le petit stade de la ville de Leigh dans la région du Grand Manchester est plus coutumier aux ambiances de l’ovalie puisque réside habituellement le club de rugby à XIII des Centurions de Leigh. De ce fait,le public aura peut être l’occasion de découvrir les joies du ballon rond durant les quatre rencontres prévues en ce lieu, dont un passionnant quart de finale également. 

Contrairement à ses prédécesseurs, l’Academy Stadium de Manchester n’a pas une grande capacité d’accueil puisqu’il ne peut contenir que 7000 fans. Ouvert depuis 2014, le stade fait partie de l’Etihad Campus, le centre d’entraînement de l’équipe de Manchester City. Ce sont d’ailleurs ses moins de 21 ans et l’équipe féminine des Skyblues qui évoluent habituellement dans ce complexe. Trois rencontres du groupe D rendront leur verdict à l’Academy Stadium. 

QUI SONT LES FAVORITES À LA VICTOIRE FINALE ? 

Qui succèdera aux Néerlandaises vainqueures à domicile du Danemark en 2017 ? Ce qui est certain, c’est que nombreuses seront les prétendantes lors de cette deuxième édition disputée à 16 nations. Petite curiosité, il s'agira de la première fois depuis 22 ans que l’équipe d’Allemagne ne commencera pas le tournoi dans la peau des tenantes du titre sortant, défaites par les Danoises de Nils Nielsen lors du précédent tournoi aux Pays-Bas. 

Les Pays-Bas seront bien sûr concurrents à leur propre succession. En effet, si leur victoire en 2017 avait quelque peu étonné les observateurs qui ne les avaient pas placées dans les favorites, leur finale de Coupe du Monde atteinte deux ans plus tard en France, a achevé de convaincre les plus réticents que rien n’était dû au hasard. Il faudra, à coup sûr, compter sur elles pour défendre chèrement leur titre en Angleterre. Ces mêmes anglaises d’ailleurs, ne cessent de progresser ces derniers temps. Demi-finaliste lors de l'Euro aux Pays-Bas, elles récidivent avec cette performance au mondial 2019. Emmenées par leur coach Sarina Wiegman, qui avait conduit les néerlandaises au titre en 2017, les anglaises peuvent espérer enfin passer l’étape du dernier carré et jouer une finale à domicile devant un public certainement acquis à leur cause. 

Impossible de ne pas citer la Suède comme légitime prétendant à la victoire finale. Les bleues et jaunes de la capitaine Caroline Seger maintiennent le cap en étant solidement accrochées à la deuxième place du classement mondial FIFA, juste derrière les intouchables américaines. Première nation européenne donc, elles ont confirmé leur classement en finissant troisième du mondial en France en 2019 et en décrochant l’argent olympique aux JO de Tokyo l’année dernière. 

On attend beaucoup également de la France, troisième nation mondiale mais qui ne parvient toujours pas à passer l’obstacle des quarts de finale lors de grandes compétitions internationales. Celle-ci sera peut être la bonne pour les filles de Corinne Diacre qui a décidé de se passer de l’emblématique Amandine Henry pour mener à bien son objectif. 

Enfin, l’Espagne peut être la surprise du chef, forte d’une grande partie de son effectif évoluant au FC Barcelone, l’un des clubs les plus titrés sur la scène européenne. 

Mais le football étant un sport plus qu’imprévisible, rien ne nous empêche de voir une équipe créer la surprise en déjouant tous les pronostics pour se hisser sur la plus haute marche du podium à Wembley le soir du 31 juillet. 

Toutes les plus grandes stars sont en tous cas sur le pied de guerre pour en découdre sur le terrain. On pense notamment à Lieke Martens, élue meilleure joueuse du tournoi 2017 ou encore aux buteuses en série Jenni Hermoso, Marie-Antoinette Katoto ou Ellen White, meilleure scoreuse de l’histoire de la sélection anglaise. Seront présentes également la virevoltante norvégienne Graham Hansen auteure de 38 buts avec sa sélection et la stratège belge Tine De Caigny, prolifique en qualification avec 12 buts inscrits pour emmener son pays en Angleterre. Sans oublier évidemment l'arrière-garde essentielle à toute victoire comme l’expérimenté gardienne de but Sari Van Veenendaal ou encore la solide défenseur allemande Léonie Maier. 

Des grands noms et des rencontres alléchantes au programme, tout semble réuni pour que cet Euro disputé en Angleterre soit l’un des plus passionnants à suivre ! Pour le savoir, rendez-vous dès le 6 juillet à 21 heures à Old Trafford pour le match d’ouverture entre l’équipe hôtesse et l’Autriche.

Alex Ferguson voit le jour en 1941 dans un quartier de Glasgow en Écosse. Attaquant de formation, il fait ses gammes au Queen’s Park FC avec lesquels il fait ses débuts à l’âge de 16 ans. Après diverses expériences exclusives au championnat écossais, évoluant notamment chez les Rangers, il stoppe sa carrière de joueur en 1974. L’année suivante, à 32 ans, il est nommé manager d’un petit club basé à Falkirk. Le début d’une grande histoire entre Alex et le métier d’entraîneur.

Ferguson s’engage ensuite à St Mirren où son projet de jeu porté vers l’offensive fera éclore quelques jeunes talents locaux. Quatre ans plus tard, il rejoint un club plus prestigieux en signant à Aberdeen, écurie qui se mêle souvent à la lutte pour le titre de champion d'Écosse. Si le technicien britannique connaît des débuts compliqués du côté du Pittodrie Stadium, il remporte le championnat au cours de sa deuxième saison devançant les deux géants du Celtic et des Rangers pour la première fois depuis 15 ans. Jamais l’équipe d’Aberdeen ne s’était aussi bien comportée au niveau des résultats que depuis l’arrivée de Ferguson à sa tête. Auréolé de plusieurs autres titres avec les Dandies, Ferguson à l’embarras du choix au moment de choisir la prochaine étape de sa carrière d’entraîneur. En 1986, il rejoint les Red Devils de Manchester United, qui pointent alors à une inquiétante avant-dernière place en championnat d’Angleterre. 

Très vite, il parvient à insuffler une nouvelle dynamique à ses joueurs qui finissent cette saison là à la onzième place du classement. Bien qu’il finisse la saison suivante à la deuxième place du classement, les supporters mancuniens d’Old Trafford demandent son départ en fin d’année 1988, lassés par les résultats décevants de leur équipe favorite. Heureusement pour eux et pour le club, les dirigeants en place ne l'entendent pas de cette oreille. En effet, Manchester United remporte quelques mois plus tard la FA Cup à Wembley, premier titre majeur de l’entraîneur écossais chez les mancuniens. Mieux encore en 1993, lorsqu’après 26 ans de disette, le club est sacré Champion d’Angleterre avec à sa tête Ferguson, élu meilleur entraîneur de l’année. Les années 1994 et 1996 resteront gravées dans la mémoire du tacticien écossais qui remporte le doublé coupe-championnat avec les Red Devils.

Ferguson n’hésite pas à lancer les jeunes joueurs dans le grand bain. Il estime pouvoir tout gagner avec ces jeunes qui émergent tels que les frères Neville, Ryan Giggs, Paul Scholes ou encore David Beckham. Cette brillante génération sera d’ailleurs baptisée les Fergie’s Fledglings par les observateurs. L'année 1999 est celle de la consécration pour le coach Ferguson qui soulève d’abord une FA Cup face aux Magpies de Newcastle puis un cinquième titre de Champion d’Angleterre avant de remporter au terme d’un incroyable scénario sa première ligue des champions en venant à bout, au Camp Nou, du Bayern Munich dans le temps additionnel. 

Le début des années 2000 sera celui de la transition pour Sir Alex (il a été anobli par la Reine d’Angleterre à l’issue de l’année 1999), qui décide de procéder à quelques changements au sein de son effectif. Il recrute plusieurs joueurs stars comme l’attaquant néerlandais Van Nistelrooy ou le français Fabien Barthez pour garder les cages mancuniennes. Ces bouleversements ne perturbent en aucun cas l’équilibre du club qui remporte à nouveau le championnat. 

En 2004, le visionnaire écossais recrute un certain Cristiano Ronaldo dans ses rangs, un jeune portugais formé au Sporting Lisbonne, puis Wayne Rooney prometteur attaquant en provenance d’Everton. Par ces recrutements, Ferguson assure l’avenir de Manchester United. Le portugais est en effet le joueur qui offre la seconde Ligue des Champions à Ferguson en 2008 au stade Loujniki de Moscou. En 2009, Ferguson remporte son onzième titre de champion d’Angleterre, le troisième de suite. Il devient le premier entraîneur de l’histoire du football anglais à remporter, à deux reprises, le championnat trois fois d’affilés. 

En 2011, plusieurs des anciens joueurs lancés par l’écossais comme Paul Scholes ou Gary Neville prennent leur retraite. C’est une page qui se tourne pour le technicien qui dispute cette année-là le 1000è match de sa carrière sur le banc mancunien ! Le glas sonne pour lui en 2013 lorsqu’il indique à la presse avoir pris la décision d’arrêter à la fin de la saison. Plusieurs personnalités, y compris le Premier Ministre britannique de l’époque, David Cameron lui rendent l’hommage qu’il mérite. 


Dans son livre Manager pour Gagner, Ferguson écrit que son job était “de faire comprendre que l’impossible était possible”. C’est ainsi qu’il inculque à ses joueurs le fait de ne jamais rien lâcher au cours d’un match. En témoigne, l’équipe mancunienne était particulièrement redoutée par ses adversaires lors du Fergie Time, qui décrit le dernier quart d’heure ou les dernières minutes du temps additionnel au cours desquelles les joueurs parvenaient à faire la différence. Tout au long de sa fidèle aventure chez les Red Devils, Ferguson a su adapter son style en fonction des époques qu’il traversait et des joueurs qu’il avait à sa disposition. Considéré comme un père par certains d’entre eux, Sir Alex accordait beaucoup d’importance à l’affect et au management de son équipe. Fort d’une longévité exceptionnelle de 26 ans sur le banc mancunien, il est incontestablement l’une des légendes que le football ait connu à ce poste.

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